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Carnet de route au Vietnam
21 février 2010

Yen Tu

Comme promis, me revoilà avec une histoire de pagode. 

Dimanche dernier, Nhung, ses voisins, Cela et moi sommes donc allés en "pèlerinage" à la pagode Yen Tu. Cette pagode est très ancienne et connue pour la montée difficile qui y mène. Le chemin est constitué d'escaliers de pierre très abruptes et qui montent de manière incessante jusqu'à plus de 1000m d'altitude. Sur le chemin, des petites pagodes, autels et statues font comme l'équivalent d'un chemin de croix.

La montée est longue (plus de 3h) et les pauses aux pagodes intermédiaires sont bienvenues! Pour les moins courageux (ou les plus sensés, à voir...), il y a aussi un téléphérique qui monte jusqu'au sommet. Au bout des escaliers, il reste quelques centaines de mètre à parcourir au milieu des rochers. le chemin est accidenté et un peu difficile par endroit, surtout avec la foule qui s'y presse. Puis on arrive à l'antique pagode, perchée sur le plus haut rocher de la montagne, toute en bois, elle trône, récompense ultime de nos efforts. Il est très probable que la vue depuis la pagode soit splendide... Malheureusement, notre excursion a été accompagnée d'une brume épaisse et froide qui donnait au paysage un aspect mystique très propice à la ferveur du Têt!

On raconte que si on monte à Yen Tu trois années de suite pour le Têt, on obtiendra tout ce que l'on désire. On raconte aussi que si on pense à ses souhaits pendant la difficile montée et qu'on prie en arrivant, les souhaits se réaliseront. En tous cas, en ce jour de Têt, le sommet de la montagne était couvert de monde et l'autel, d'offrandes diverses. Face à la petite pagode de bois, les gens viennent formuler leurs prières et voeux pour l'année qui vient. Par dizaines, ils s'arrêtent, déposent un peu d'encens (toujours un nombre impair de bâtonnets), quelques offrandes, et joignent les mains en murmurant tout bas pendant quelques minutes. Certains prient pour la fortune en glissant quelques billets de basse valeur entre les poutres du toit, d'autres viennent déposer des plateaux chargés de fruits, alcool, cigarettes, parfums, etc... 

Afin de préserver mes genoux vieux avant l'âge et aussi d'admirer le paysage brumeux différemment, Cela et moi sommes redescendues avec le téléphérique, accompagnées par l'aîné de la petite troupe. 

Au final, même si la montée était difficile et le temps plutôt désagréable (l'humidité et le froid ne se combine pas bien avec l'activité physique...), le tableau coloré de l'arrivée valait le coup et la brume rendait tout son charme mystérieux à ce moment de prière. 

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