Quand le vent tourne

Quand le vent tourne et que ceux qui comptent vraiment s'en vont, tout à l'air plus gris et plus triste. Comment la ville peut-elle rester la même? C'est, je suppose, le lot de ceux qui restent que de regarder leurs habitudes partir en fumée.

Je me sens un peu perdue ce soir, comme un peu étrangère dans cette ville qui m'a pourtant si bien adoptée. Ce soir, mon plus ancien et plus proche ami ici est rentré en France, et Hanoi a changé de visage. Bien sûr, il y a tous ceux qui restent, mais je me sens un peu vide. Après tout, on vivait ensembles depuis 2 ans et demi. La collocation et l'expatriation créent des liens un peu étranges et sans doute un peu plus forts que ceux qu'on aurait tissés autrement.

Et maintenant, plus rien ne sera vraiment pareil, mais sans être vraiment différent non plus. Seulement des vides à combler et des instants perdus. J'ai vécu beaucoup de départs dans ma vie, je sais que ceux qui restent sont ceux qui perçoivent le plus le vide de ceux qui sont partis. Ce départ là laisse juste un vide un peu plus grand que les autres.

A bientôt et prends soin de toi.